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Sororité, trio de musique improvisée Mayu Sato-Brémaud(flûte) Sabine Bouthinon(alto) Maryline Guitton(voix)
Sororité, trio
de musique improvisée, se constitue de Sabine Bouthinon à
l'alto, Maryline Guitton à la voix et Mayu Sato-Brémaud à la flûte. Les trois
musiciennes-performers tentent d'extraire de leurs instruments des sons, des
timbres, des voix inouïs, inédits. Elles arpentent un chemin où elles explorent
les textures sonores sans hermétisme. Elles aiment jouer comme des enfants,
polissant de nouveaux jouets sons. De la musique traditionnelle au noise en
passant par la musique contemporaine ou le classique, les influences sont
multiples, les atmosphères kaléidoscopiques. Elles créent ainsi des espaces
imaginatifs, des champs de liberté.
Gen(te)s du voyage
musical, Sabine, Maryline et Mayu (se) cherchent ensemble depuis juin 2011. Le
point commun de leur rencontre : la musique... Sabine et Mayu se sont connues
par une amie violoniste ; Sabine et Maryline lors d'un stage d'improvisation à
l'Abbaye de Royaumont ; Mayu et Maryline dans l'ensemble de sound painting
Amalgammes. Le trio a joué dans des lieux dévolus aux arts plastiques, dans un
dialogue avec les lieux et les œuvres, notamment lors du vernissage d'Icinori,
à la galerie Michel Lagarde (mai 2012).
Les musiciennes ont
choisi de se dénommer « Sororité », pendant féminin du terme fraternité, du
latin soror, sœur. Le mot « sororité » raconte l'intimité,
l'écoute, la solidarité entre femmes. Le public est invité à pénétrer dans le
gynécée, à sentir la proximité physique des musiciennes. Les
concerts-performances de Sororité sont des expériences multi-sensorielles. Pas
de séparation traditionnelle artistes/spectateurs. Maryline, Mayu et Sabine
naviguent au milieu du public, jouent dans l'interaction.
Comme des femmes au coin
du feu, dans un partage simple du quotidien, elles laissent libre cours à leurs
fantaisies. Elles aiment sauter à pieds joints dans l'inconnu de l'instant.
Leur musique parle de mémoires anciennes. Elle est traversée de rythmes
archaïques, simples et lancinants, qui se répètent jusqu'à un climax. Maryline,
Mayu et Sabine donnent voix aux forces telluriques et dionysiaques, se font
intermédiaires, passeuses. Des moments cathartiques de lâcher-prise, évoquant
un rituel chamanique, alternent avec des envolées lyriques et des respirations
ludiques.
Leur univers est tendre,
loufoque, drôle, de cette drôlerie comme délicatesse vis-à-vis du public,
permettant d'accueillir l'intensité, la proximité. Leur démarche dans
l'improvisation est existentielle, c'est pour ça qu'elles ne veulent pas se
prendre au sérieux.
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